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 Ami ou ennemi? [With Selene]

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David Green
X-men expérimenté de catégorie 3
David Green


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Camp + groupe : X-Men... mais est-ce définitif ?
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Mutant life
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MessageSujet: Ami ou ennemi? [With Selene]   Ami ou ennemi? [With Selene] Icon_minitimeJeu 26 Juin - 20:16

    Complexe scientifique militaire, désert du Mojave, quelques années plutôt…

    « Docteur Banner, il faut que je vous parle ! »

    Un homme d’une quarantaine d’années en blouse blanche, le crâne dégarni par une calvitie on ne peut plus féroce, le pas rapide, soutenu et énergique, se dirigeait à la hauteur de ce qui semblait être l’un de ses collègues. L’homme à qui il s’adressait était également vêtu d’une blouse blanche. Contrairement à son interlocuteur, ce dernier n’avait aucun problème de cheveux et, bien au contraire, les avait même assez long pour qu’ils viennent atterrir juste en dessous de ses épaules. Une chevelure corbeau qui donnait à cet homme un air ténébreux et renforçait l’expression continuellement malsaine qui baignait son visage.

    « Encore vous Lester ? »

    Fit-il en se retournant vers le premier docteur.

    « Qu’est-ce qu’il y a ? Vous êtes contrarié que je vous ais volé la vedette devant le conseil de l’état major ? »

    Le docteur Banner était certes reconnu pour être un brillant scientifique mais aussi un homme humainement insupportable. Son cynisme et son arrogance en avaient fait de lui un être détestable qui se délectait de cette vision négative qu’avait les gens de lui. Et pourquoi ? Pour le simple fait de faire naître en chacun de ses collaborateurs la méfiance et la peur, des sentiments qui pouvaient faire de vous un homme puissant ayant alors le privilège d’avoir le contrôle de bons nombres d’éléments.
    Cela faisait partie de ce que l’on ne pouvait pas acheter et, honnêtement, il était persuadé que nul autre dans ce complexe n’aurait pu le surpasser dans ce domaine.


    « Arrêtez vos conneries Banner, ce n’est pas un jeu cette fois. Vous êtes devenu complètement fou cette fois ? Exposer cet enfant à une irradiation de Gamma ? Vous le conduisez à une mort certaine ou, si ce n’est pas le cas, à une mutation totalement imprévisible, vous vous en rendez bien compte ? »

    Son collègue, le docteur Lester, était également un de ces scientifiques fou prêt à tout pour faire triompher la science sur la vie mais, néanmoins, il se montrait moins antipathique, moins redoutable et beaucoup moins arrivistes. Certes, c’était un passionné qui ne s’arrêtait qu’une fois que toutes les solutions possibles et inimaginables avaient été vainement tentées. Mais là, non. Il devait s’arrêter, mettre un halte là. L’évolution du projet Mutation X prenait une tournure vraiment dangereuse. Puis, même s’il ne voulait se l’avouer, il s’était attaché à ce petit garçon qui lui servait de cobaye depuis bien des années maintenant…

    « Ecoutez Lester, ne venez pas me faire une leçon de moral alors que vous êtes le premier à mettre la vie de vos cobayes en danger juste pour atteindre les résultats que vous espérez avoir. Ici, nous avons la chance de pouvoir créer le premier être organique capable de résister à la force des mutants et de les combattre. Voudriez vous vraiment passer à côté de cette occasion ? »

    « Non, d’accord mais c’est juste que… »

    « Voilà, vous êtes d’accord, donc, il n’y a pas de mais qui tienne. Au lieu d’essayer de vous trouvez une conscience dans la masse de pourriture et d’anti-éthique que vous êtes, allez chercher Green et préparez le pour 14h. Nous commencerons le traitement. »

    Pour Banner, cette discussion était terminée et n’aurait même pas du avoir lieu.
    Comme à chaque fois, dans ce genre de situation, il s’était montré clair et direct, n’hésitant pas de jouer du regard pour se montrer un tant soit peu intimidant ou, encore, comme il venait de le faire, de couper la parole à son interlocuteur afin que ce dernier comprenne qu’il était inutile de tergiverser.
    Cependant, pour Lester, cette conversation était loin d’être finie et, même si Banner avait repris sa route, il n’allait pas le lâcher de sitôt.


    « Banner, je n’ai pas fini ! Que croyez vous que l’on fasse ici, hein ? Créer une arme contre des mutants ? Mais vous êtes cinglés !!! Tout ce qu’ils veulent, c’est que l’on trouve la solution pour faire d’eux tous des surhommes et qu’ils puissent imposer leur loi à tous en nous privant du peu de liberté qu’il nous reste !!! Et vous cautionner cela ?! »

    Ah, ce Lester, un être pourri comme tous les autres qui venait à chaque prêcher pour des idéaux comme la paix et la liberté.
    Ce scientifique était vraiment un paradoxe à lui tout seul qu’un psychologue aurait pu qualifier de schyzophrène ou, tout simplement, d’individu souffrant de troubles mentaux et, de ce fait, incapable d’exercer sa fonction de chercheur.
    Une solution qui aurait bien plu à Banner qui aurait enfin pu se débarrasser de cet imbécile. Cependant, s’il fallait accorder quelque chose à ce bon vieux Lester, c’est qu’il eu au moins le mérite de faire rire notre cynique chercheur.


    « AH ! AH ! AH ! Lester, écoutez vous donc, vous ne savez même plus ce que vous dites. »

    Mais la plaisanterie avait assez duré.
    Se retournant très rapidement vers lui, Banner vint le plaquer contre un mur en l’immobilisant par l’intermédiaire de son avant bras qu’il appuya sur la gorge de Lester.


    « Ecoute moi bien espèce d’imbécile empoté, tu vas me faire le plaisir de fermer ton clapet et d’aller me chercher Green tout de suite. Sinon, je te fais mettre aux arrêts pour avoir voulu interférer dans les recherches de nos équipes. Tu as beau être le responsable ici, tu n’es qu’un pion alors évite de faire ton héros si tu veux pouvoir veiller sur ton petit protéger et ne pas te retrouver en taule, c’est bien compris ? »


    Complexe scientifique militaire, désert du Mojave, même jour, à 14heures…

    « Projet militaire 0-45 Mutation X. Troisième phase de l’expérience Gamma. Responsables du projet, docteur Théodore Lester et le docteur Bruce Banner.
    Cobaye utilisé, David Green, plus connu sous le nom de patient zéro.
    Le cobaye vient d’être placé dans un incubateur à radiation. Il est entouré d’un cylindre hautement hermétique et transparent qui nous permettra de suivre l’évolution de l’opération. »


    Après ce petit monologue nécessaire pour le rapport de l’opération et les archives du docteur Banner, ce dernier coupa l’enregistrement de son microphone qu’il plaça aussitôt dans la poche droite de sa veste blanche.
    Il croisa les bras à hauteur de sa poitrine et fixa l’incubateur qu’il venait de décrire, un fin sourire aux lèvres, se tentant dans une position fière et triomphante juste à côté de Lester. Finalement, la petite altercation avait fini par calmer les ardeurs révolutionnaires de ce cher médecin et, une fois de plus, Banner avait su s’imposer par son argumentation, tant verbale que physique.


    « Bien, nous allons commencer la séquence d’irradiation. Ouvrez les valves internes de l’incubateur. »

    Déclara Lester d’un ton neutre sans sourciller d’un poil. Banner lui avait fait comprendre que, quoiqu’il puisse penser, il n’avait pas son mot à dire. Il avait signé pour participer à un projet auquel il ne pouvait renoncer ni même remettre sa démission. Une erreur de jeunesse et de jugement qui lui avait maintenant coûté pratiquement dix années de sa vie, sans oublier la damnation éternelle pour son âme abusée par un espoir étouffé dans une macabre et tragique réalité.
    C’est donc le regard vide de tout intérêt qu’il scrutait l’intérieur de l’incubateur avec l’adolescent de qui il avait la responsabilité, être attaché par les mains et les poignets, son corps frêle et inanimé disposé sur une table d’opération on ne peut plus banal.


    « Les indicateurs des rayons Gamma sont à pleine puissance et les valves sont ouvertes monsieur. »

    « Bien, lancer l’irradiation. »

    Sous le regard de tous les scientifiques et techniciens présents dans la salle, un léger sifflement symbolisant la diffusion du gaz se faisait entendre avec l’accompagnement de bip électroniques issu d’appareil chargé de surveiller les constantes relatives au gaz et à l’organisme du cobaye.
    Un voile de masse brumeuse et verdâtre commença alors à se faire apparaître dans l’incubateur et se propagea avec plus d’intensité au fil des minutes, jusqu’à ce que le caisson ne laisse plus qu’apparaître que du vert dans chacun de ses recoins, le corps du cobaye étant maintenant devenu inobservable.





    « Non, arrêtez… »

    Une voix faible se fit entendre au cœur des ténèbres.

    « De… J’ai… Respirer… De l’air… »

    Une nouvelle plainte, une nouvelle suffocation accompagnée de toussotement violent.
    Cet individu plongé dans une sphère irrespirable se sentait pour ainsi dire mourir. Le manque d’oxygène qu’il était en train de ressentir lui causait sueur et transpiration alors que son organisme tout entier fut envahi par un mariage contradictoire de sensation chaude et froide.
    Des picotements se dispersèrent à travers son organisme, de sa tête à ses pieds, en passant par les doigts de sa main, son corps ne devenait que douleur et endormissement.
    Etait-ce alors à cela que ressemblait la mort ?
    Des cercles de vents violents agissant à l’intérieur du cerveau même vinrent alors se rajouter à ces quelques symptômes. Son crâne allait exploser sous une pression beaucoup trop insupportable pour un être humain normal.
    Il aurait tant voulu ne fut ce que poser une main sur sa tête pour espérer ainsi soulager sa douleur mais sa pression artérielle monta en flèche, sans compter qu’il avait l’impression que ses artères avait quadruplé de volume, rendant ainsi son sang plus épais, plus compact et plus douloureux à sentir circuler à travers son organisme.


    « Arrêtez… Arrêtez… »

    Continua de proclamer aussi faiblement qu’elle le pouvait cette voix torturée par toutes les formes de douleur qu’elle pouvait ressentir actuellement.
    Mais, pour unique réponse, un grondement abyssal vint résonner dans un perpétuel écho au bout de la nuit.
    Les yeux toujours fermés, il pu néanmoins voir deux pupilles de couleurs vertes le fixer avec intensité. Un regard sombre, effrayant et enragé qui semblait vouloir vous dire que d’ici une poignée de secondes, vous serez tout de même anéanti par la force destructrice dont il pouvait faire preuve.
    Dans un ultime soubresaut, le visage à qui appartenait ces yeux malsains apparus alors accompagnés d’un puissant cri de rage. Une tête immonde et gigantesque, entièrement faites de chaires vertes et tendues sur laquelle reposait une chevelure sombre et grasse. Une bouche avec des dents concassés et une haleine on ne peut plus putride.



    Central Parc, New-York, 23h45, aujourd’hui…

    « NOOOOOON !!!! »

    Un jeune homme venait de se redresser, le front en sueur, les yeux écarquillés, plein de stupeur et de frayeur.
    Il se trouvait sur un des nombreux bancs présents dans Central Parc. Après une fuite perpétuelle contre un ennemi qui lui était devenu invisible, le jeune David Green avait décidé de prendre repos dans cet endroit, tel un clochard inoffensif, ne possédant aucun argent, aucune carte de crédit, ni même aucun papier d’identité.
    L’on aurait pu alors se dire qu’il était suicidaire de se comporter de la sorte et, surtout, vraiment fou s’il pensait trouver le calme au cœur de la nuit dans le grand parc New-Yorkais. Néanmoins, depuis le couvre-feu instauré par le nouveau président, les rues de la Big Apple s’était un peu calmé durant la nuit, comparé à ce que l’on connaissait par le passé.
    Puis, maintenant, l’on ne se faisait plus agressé lorsque l’on était un clochard, ni même arrêté. Oh non, la population civile et les forces de polices étaient bien trop occupées à traquer quelques mutants qui auraient cru judicieux de ne pas respecter le couvre-feu.
    Ce qui était paradoxal, c’est qu’avec ces vêtements, certes, il n’avait pas l’air d’un grand riche mais, il ne correspondait pas du tout au profil type du clochard. Il avait une veste en cuir qu’il avait posé sur son torse, ce dernier étant recouvert d’un débardeur blanc. Pour le bas, il avait opté pour un jean’s classique bleu ciel dont le prolongement se terminait par une paire de bottines aussi noire que la nuit. En plus de cela, la propreté de ces vêtements laissait à penser qu’il avait du les enfiler, au maximum, deux jours auparavant.

    Mais, quoiqu’il en soit, pour en revenir à son réveil surprenant, le cri qu’il avait poussé résonna sur plusieurs mètres avant de s’éteindre dans un écho lointain et furtif.
    Maintenant redressé, il se décida alors de se tourner vers l’aller sur laquelle donnait le banc pour pouvoir s’asseoir convenablement.
    Guidé par un frisson causé par l’air frais de la nuit, le jeune garçon ne tarda pas à remettre sa veste sur ses épaules alors que son corps, lui, dégageait une forte température, devant tourné dans les 38degrés. Oui, de la fièvre, il en avait souvent lorsqu’il commettait des cauchemars, ce qui expliquait notamment les états de légers tremblements dans lesquels il se retrouvait dés son réveil, sans oublier la présence de sueur s’évacuant avec abondance de son front partiellement dissimulé sous sa tignasse de cheveux châtains courts.


    « Bon sang… Quel cauchemar… »

    Prononça-t-il doucement en passant ses mains sur son visage pour bien se réveiller.
    Encore un rêve, encore une matérialisation du passé dont il n’avait jamais eu conscience. Oui, certes, il savait qu’il avait passé sa jeunesse dans un complexe scientifique militaire mais, en dehors de cela… Il n’aurait pu en aucun cas expliquer ce qu’il avait pu vivre, quelles personnes il avait rencontré, ni même la couleur des installations et des murs qui l’avait entouré pendant plus de dix ans.
    Mais cela n’avait rien d’étonnant lorsque l’on sait qu’il avait été, justement, pendant dix années, mis sous divers traitements médicaux, détruisant totalement son appareil cérébral, altérant sa perception des choses et de la réalité. Cela aurait pu même être considéré comme une chance de ne pas se souvenir ce que l’on avait subit durant autant d’années. Toutefois, d’un autre côté, comment accepter l’inconnu alors que c’était peut-être dans ses souvenirs que résidait pour lui la clé de la guérison ?

    Quoiqu’il en soit, il n’avait guère le temps, ni l’envie, de venir se prendre la tête avec la signification de ce rêve, tout du moins, dans l’immédiat. Il se sentait sous pression après ce cauchemar, dans un état émotionnel instable et, il savait pertinemment où cela le mènerait s’il ne pensait pas d’abord à reprendre ses esprits et à retrouver son calme.
    Puis, il n’avait rien à faire, il était toujours en ‘fuite’. Ce qu’il fuyait ? Ca, il ne le savait pas vraiment mais, on ne devait pas le retrouver, non, personne ne devait remettre la main dessus, tant que cela soit de vieux amis que des personnes malfaisantes intéressées par ce qu’il pouvait représenter. Sans oublier les forces armées du pays qui, même si elles ne semblèrent guère s’intéresser à lui finiraient bien par vouloir le récupérer et le ramener dans un nouveau complexe scientifique.

    C’est ainsi que, fuyant son destin, David Green se releva et ferma les yeux en appliquant quelques exercices de respirations afin de se sentir détendu. Puis, il pu reprendre sa route, marchant vers l’inconnu.
    Un inconnu qui ce soir l’amènerait à faire cette étrange rencontre puisque, lorsqu’il arriva à un croisement de deux allées présentes dans le parc, …
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