Loi de Murphy ou Hasard?[Libre]

Il était très, mais vraiment très tôt ce matin là, quand James se rendit dans la cuisine de l'institut Xavier. L'horloge devait indiqué environ 3h38 du matin. Autant vous dire tout de suite que le jeune homme ne s'attendait pas à voir grand monde dans la pièce qu'il voulait rejoindre. C'est à dire la cuisine. Car oui, à 3h40 du matin, James pouvait être victime d'une fringale nocturne qu'il venait soulager comme il pouvait en se servant dans les placards. Et puis, qui allait l'embêter a cette heure ci hein? Personne, même s'il aurait put apprécier un peu de compagnie. mais ce n'était pas sa faute s'il avait faim non? Et puis, la nourriture était là pour être utilisée non? Pas pour faire jolie, et personne ne lui avait expressément interdit de manger à sa faim, règle qu'il aurait enfreint à la première occasion. Donc, James se rendait assez souvent dans la cuisine pour faire disparaitre un peu de Nutella dans son estomac. James A-DO-RAIT le Nutella. C'était son petit péché mignon, la raison qui pourrait l'envoyer en enfer. Si tant est qu'ils existent et qu'il y croit. Ce qui n'était pas vraiment le cas. Enfin Bref, arrivant dans la cuisine, James ouvrit le placard dans lequel il était sur de trouver ce qu'il cherchait, et prit le pot qui était déjà entamé. James n'aimait pas faire de restes lorsqu'il mangeait.

L'eau montait déjà à la bouche du jeune homme, mais il préféra se servir également un grand verre de jus de fruit. Oui oui, James est un estomac ambulant, qui ne mange pas toujours à heures fixes mais qui mange bien plus que la normale. Sans prendre le moindre gramme. A faire pâlir de jalousie certaines personnes de sa connaissance. Mais nous ne sommes pas sensé parler de ces personnes, mais de James-Le-Magnifique. James donc, désormais tranquillement installé devant son en-cas, ou plus précisément "premier petit déjeuner" de la journée. Qui compte tout de mémé trois petit déjeuner, un gouter, et une collation à 11heures (en référence aux nombreux repas menés par son peuple imaginaire favori, les Hobbits de Tolkien). Mais où donc pouvait passer tant de nourriture. James, lui, avait une théorie selon laquelle l'énergie fournit pas une si grande alimentation lui servait lorsqu'il utilisait son pouvoir. Il est vrai que ce genre de choses pompait énormément dans les réserves d'énergie du jeune homme et qu'il était logique qu'il refasse ses réserves. Mais passons. James donc, après avoir ouvert le pot de Nutella se servit une bonne rasade (tape le vocabulaire) sur une tranche de bonne baguette fraichement coupé en deux dans le sens de la longueur et commença à ingurgiter le pain, et donc le Nutella étalé dessus. Logique me dirait vous^^. Et là, se fut le drame. Un bruit de porte grinçant venait de retentir dans la cuisine, faisant sursauter James qui laissa maladroitement tomber, que dire ... chuter son morceau de pain sur le sol. Quelle tristesse, tant de Nutella de perdu.

"Oups"

Puis, il se tourna vers la porte. Des bruits de pas se faisait désormais entendre tandis que le charmant X Man se disait que la loi de Murphy était décidément ... comment dire ... infaillible. Comme lui, sans se vanter bien sur ^^.

Le cadran de Scott indiquait 3h12 du matin quand il se réveilla en sursaut, dégoulinant de sueur et le souffle rapide. Le mutant eu un long soupir et il resta assis un instant avant de se laisser tomber, la tête sur son oreiller. Il était désormais habitué à ce genre de nuit mouvementée, où il faisait un cauchemard, pour ensuite ne plus se rendormir et souvent même, pleurer en silence. La plupart du temps, ce mauvais rêve était sensiblement pareil. Jean était face à lui, puis, plus le temps passait, plus elle reculait, de plus en plus loin, jusqu'à disparaître dans un hurlement strident, d'horreur. Bien sûre, ce n'est pas si horrifiant que ca, mais depuis bientôt 3 jours, ce cauchemard le hantait, nuit après nuit.

Après s'être détendu un moment et avoir reprit une respiration normal, Scott mit ses lunettes, sa robe de chambre et ses pantouffles pour se diriger vers la cuisine. Avant de sortir de sa chambre, il posa son regard sur une photo de Jean qui prônait sur son bureau. Les couloirs de l'institut étaient silencieux, sans un seul bruit, même pas un ronflement, Logan devait dormir à poing fermer. Scott regardait à l'extérieur quand une fenêtre se présentait à lui, marchant lentement et d'un pas las. La lune était ronde et lumineuse, éclairant les sombres couloirs. Pas un nuage se dessinait dans le ciel étoilé. Cet scène fit soupirer longuement Scott qui baissa la tête pour fixer ses pieds. Un souvenir venait de traverser son esprit et n'avait qu'empirer la nostalgie et la tristesste du mutant. Par une belle nuit d'été, alors qu'il devait avoir environ 25 ans, lui et Jean avait décidés d'aller dormir à la belle étoile dans le parc de l'institut Xavier. Ils c'étaient allongés dans leur couverture, Jean blottit contre son torse, et avaient longuement observés le ciel dépourvu de nuage, pour finalement s'endormir après un long baiser.

Quiconque regardait Scott ne reconnaîtrait pas le Scott d'auparavant. Sa détermination, son envie de vivre et l'énergie qu'il déplacait c'était pratiquement évaporé. Bien sûr, c'était encore lui, mais il semblait être loin de la réalité, la fuir. Scott se passait une main dans les cheveux au moment où il poussa la porte de la cuisine. Quand il releva la tête, il vit James qui fixait un morceau de pain par terre. Il ne fut pas étonné de le voir ici à cet heure tardive (Ou matinal Oo) car il n'était pas rare qu'il le croisait, entrain de manger. Le mutant lui souria faiblement et partit se prendre un verre qu'il remplit d'eau avant de se poster devant la grande fenêtre, restant silencieux. Après un instant, il se tourna vers James.

"Il y en a un peu pour moi?" Demanda-t-il en pointant du menton le pot de nutella.

Scott Summers, X Men de profession, et Indécis par vocation. Du moins était-ce l'image que projetait le leader, ancien, des X Men, dont James avait apprit à son retour qu'il faisait désormais partit. James ... un X Men. A ce demander ce qu'avait bien put fumer Ororo pour lancer une idée pareille. Il faut dire que James avait toujours fuit les responsabilités comme la peste, les considérant comme des fardeaux inutiles et bien trop lourd pour lui. Bref, James n'avait pas été aussi enchanté qu'on aurait put le croire, surtout que les élèves les plus récents, et ceux qui le connaissaient bien lui donner désormais du Monsieur, ou du Professeur Marshall. Il allait devenir fou, incessamment sous peu, si les choses ne changeaient pas. Peut-être était-ce cela qui expliquait son petit besoin urgent et maladif de se remplir l'estomac d'une bonne tartine de Nutella.

Jusqu'à l'arrivée du dit ex-leader des X Men dans la cuisine de l'institut, qui sortit James de ses pensées. De grandeurs bien sur. Grandeurs de l'institut, décadence de la confrérie, qu'il n'avait pas voulut affronter à l'époque. Bah quoi? Fut un temps où James au nombre de ses défauts était lâche et très peu sur de lui. Visiblement, il savait suffisamment changer pour que la directrice de l'institut ne décide de lui accorder toute sa confiance en tant que membre de l'équipe. Ce qui s'accompagnait de petits désagrément. Sur lesquels nous ne reviendrons pas.

Souriant à son camarade et "collègue", il lui tendit le pot de Nutella.

"Mais bien sur Scott, pas de problème"

Modèle d'amabilité et de gentillesse.

N'était t'il pas la perfection incarnée?

Scott se prit un tranche de pain dans l'armoire pour ensuite prendre le couteau déjà utilisé de James et le plonger dans le pot. Le mutant était plus ou moins conscient des alentours et de ce qu'il faisait. Disont que passer un an, inconscient dans une bulle et se réveiller pour ce souvenir que la femme de votre vie est morte, c'est assez choquant! Il étendit donc le Nutella sur son pain et y mordit à pleine dents. Secouant la tête, il tenta de revenir à la réalité et il regarda James avant d'avalé sa bouchée. Après avoir été coupé aussi longtemps de la réalité, plusieurs questions ce formait dans la tête du mutant.

"Quel est le problème majeur du moment?"

Il se sentait complétement idiot et inutile, lui, Scott Summers, qui avant savait toutes les nouvelles, tous les dangers. À vrai dire, en ce moment même, il s'en foutait un peu, disont que il se foutait pas mal de tout depuis son retour. Mais l'ignorance l'énervait et faute de sujet, pourquoi ne pas en parler? Il faudrait bien qu'il le sache un jour ou l'autre de toute façon. Et puis, avec un peu de chance, ça lui changerait les idées. Scott savait bien qu'il n'était pas la compagnie rêvée en ce moment, avec son visage pratiquement sans émotion, si ce n'est que la douleur, et son ton tout autant neutre. Mais la force pour remonter la pente lui manquait présentement, et l'épuisement de cette année, malgré qu'il fut inconscient, ne l'aidait pas du tout. Le mutant prit une nouvelle bouchée de pain et but une gorgée d'eau. C'est que ça creuse l'appétit ne pas manger pendant si longtemps!

Le mutant regarda un peu les alentours, pour remarquer que rien n'avait changer. La cuisine de l'institut était comme avant. Regardant de nouveau dehors, il eu un faible sourire. C'était la nouvelle lune... Tornade ne devait surement pas dormir. Il pensa soudainement qu'il devrait lui parler, question de savoir comment elle allait...Scott retourna la tête vers James avant d'ajouter une petite couche de Nutella sur son pain.

Plongé dans quelques unes de ses pensées, James avait déjà relégué Scott à l'arrière plan. Non pas qu'il n'appréciait pas le mutant aux lunettes rouges, bien au contraire, mais il ne savait trop comment se comporter en sa présence. Du moins en cet instant. James n'avait jamais été doué pour remonter le moral des gens. Soutenir ses amis, être présent, certes il savait le faire. Mais trouver les mots, c'était quelque chose de si dur qu'il ne se sentait pas la force de le faire. Autant aller se battre contre quelques mauvais mutants. Là, James savait quoi faire, comment le faire, au vu de ses capacités et de ses forces. La question de Scott le tirant de sa rêverie, James prit le temps de bien réfléchir à la question. Que devait t'il dire, comment le dire? Tant de questions, et il choisit non la plus facile, mais celle qui lui convenait le mieux. La réalité, la vérité.

"Eh bien le gouvernement propose à tout les mutants qui le souhaitent de subir une injection qui les priverait, pour quelques semaines, ou quelques mois, de leur pouvoirs, ils appellent ce produit un antidote, d'autres disent que c'est un poison. Certains hésitent, d'autres prétendent qu'il ne s'agit que d'un piège dudit gouvernement. Bref personne ne sait ce qu'il en est. Ici, c'est Tornade qui gère la majorité des choses, tout en avouant qu'elle ne peut remplacer le professeur Xavier. Et là présentement, je ne sais pas trop si j'ai envie d'une deuxième tranche ou pas"

Quoi? Qui avait dit que James se souciait du gouvernement et de ses décisions. Tant que ces décisions n'interfèreraient pas avec la vie que James désirait vivre, avec ses amis, avec les gens qu'il aimait et qui comptait dans sa vie, James n'irait pas à l'encontre des lois. S'opposer au lois, se serait s'opposer à l'ordre, et donc à une quelconque possibilité de paix entres les humains. Qu'ils soient mutants ou non. Mais, bien sur, James ne le formulait pas ainsi. Quel était son intérêt à prendre cet antidote qui le priverait d'une partie de ce qu'il était? Telle était son raisonnement. Tant qu'il n'y verrait pas d'avantages, pour lui, il ne le prendrait pas, et n'envisagerait pas cette solution. Il comprenait le choix de certains, comme Malicia, mais ne le jugeait pas utile pour lui, qui ne vivait pas avec un pouvoir aussi destructeur, et dangereux pour les autres. Il comprenait intellectuellement Malicia, mais ne savait pas ce qu'elle pouvait ressentir, donc ne la comprendrait jamais réellement, et totalement. Quelle triste vie, que d'être seule, car elle l'était assurément. Bobby ne sachant même pas ce qu'il désirait ... Appréciant la jeune femme, comme il appréciait Scott, il se disait en lui qu'ils méritaient mieux, que tous les mutants méritaient mieux que de vivre cachés, ou d'avoir à choisir ou non de prendre un antidote les privant de leurs pouvoirs.

Scott secoua de nouveau la tête pour revenir à la réalité et écouter ce que James avait à lui répondre. Il bu une gorgée de son eau et finit par s'assoir sur une chaise, terminer sa tranche de pain et appuyer sa tête sur son poing. Plus James parlait, plus Scott se redressait, surprit de la nouvelle.

"Un antidote?!! Ils considèrent donc vraiment notre état de mutant comme une maladie?! Je ne croyais pas qu'ils iraient aussi loin...Un piège, possible, le gouvernement peut sortir n'importe quoi pour réussir à nous piéger et faire je ne sais quoi!"

Scott soupira et regarda son verre d'eau, pensif. Xavier aurait trouver un moyen de calmer l'Atmosphère qui devait régner dans l'institut, et lui aurait dit de ne pas prendre les grands moyens tout de suite. Après un moment, il releva la tête vers James, intrigué.

"Et il y a des mutants qui ont essayé ce soi disant antidote?"

Oui, il se souvenait en avoir enttendu des bribes alors qu'il écoutait plus ou moins la télévision. L'annonceur parlait de cet antidote, offert à l'hopital. Alors qu'il bu le reste de son verre, Scott se leva pour aller le mettre dans l'évier et il s'appuya contre le comptoir pour ensuite croiser les bras. Tornade...elle allait avoir besoin de son appui, il savait que seule, elle finirait par se décourager la pauvre...Pour le moment, il devait se concentrer sur autre chose que la mort de Jean et Xavier, se changer les idées au maximum...même si cela était presque impossible! Sortant de nouveau de ses pensées, il regarda James.

"Moui, moi non plus je ne crois plus avoir envie d'une deuxième tranche..."

Le soleil commencait déjà a pointer le bout de son nez, alors que la lune avait disparu. Le mirco-onde indiquait 5h22 déjà près de 2 heures qu'il était là, et le sommeil ne lui venait pas plus. Tant pis, il n'aurait qu'à se couher plus tôt le soir.

"Les élèves ne donne pas trop de difficulté? Je sais que la dernière fois plusieurs c'était calmé."

[Hj: Désolé pour le Retard >< C'est même plus du retard c'est ...
Enfin bref, je termine ce topic avant qu'il ne finisse mal ^^]

"Bah ouai ...
Un antidote à la condition mutante, comme si on était une maladie ou une honte. Pourtant au vu de certains pouvoirs, j'suis sur qu'on pourrait se rendre utile dans beaucoup de domaine."

Bah ouai!
Z'avez vu le pouvoir de Magnéto? Fini les IRM qui ne permettent pas de voir ce que l'on veut voir. Et avec Roulette ... voila que James se mettait à reprendre les surnoms donné par Wolvy, finit les séances de psy. interminables. Alors pourquoi les gouvernements n'acceptaient pas les mutants comme des citoyens comme les autres et ne leur permettaient t'ils pas de vivre leur vie comme les autres, simplement en mettant tout leurs pouvoirs au service des autres.

Il répondit ensuite par l'affirmative à la question de Scott, sans en dire plus que cela. Cet antidote, pour lui, n'aurait pas été une solution acceptable, même s'il pouvait comprendre que certains aient vu en lui une solution à leurs problèmes. Mais cette solution, bien temporaire, ne servait pas pour quelqu'un ayant appris à maitriser ses pouvoirs comme James l'avait fait. Il ne se laissait plus surprendre par ses pouvoirs, mais c'était plutôt lui qui, en apprenant de plus en plus de choses, devenait de plus en plus puissant. Façon de parler bien sur. Il n'était pas à la recherche de puissance ou de pouvoir en arrivant à l'institut. Il désirait la maitrise, et l'avait acquise. Désormais, James pouvait voler de ses propres ailes.

Les élèves?
C'est vrai qu'on avait parfois demander à James de s'occuper des plus jeunes et des plus rebelles. Enfin, Wolvy s'en était occupé aussi, mais il manquait tellement de tact que James avait proposé d'intervenir à sa place.

"Certains sont calmes, d'autres font que des conneries ... Finalement on se croirait pas dans une école pour élèves surdoués ... Mais ça fallait s'y attendre en intégrant l'institut."

Il se releva de sa chaise.
Cette conversation lui avait fait prendre une décision grave, il devait en parler au professeur, lui expliquer sa décision. Peut-être lui pourrait le comprendre. Peut-être pas. Mais il ne pourrait pas le retenir ici. James avait besoin .... de voyager, de faire l'expérience de ce que vivait les autres populations mutantes à travers le monde. Peut-être pourrait t'il se rendre plus utile à l'extérieur de l'institut qu'à l'intérieur. Peut-être. Il n'en savait rien, mais ne voulait pas vivre avec ce genre de regrets toutes sa vie.

Les regrets, sa peur la plus terrible sans doute.

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