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 Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ]

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Kashmir Ashkelon
Confrériste expérimenté de catégorie 2
Kashmir Ashkelon


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MessageSujet: Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ]   Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ] Icon_minitimeDim 4 Mai - 23:32

C'était un matin frais qui s'amorçait sur New York. Un autre matin comme mille autres avant, et mille autre après. Un matin embrumé, et chargé de ce parfum de nostalgie. Le matin était toujours étrange, partagés entre le regret de quitter le sommeil, et la joie de l'activité future, les New-Yorkais ne savaient pas se décider. La ville avait la gueule de bois, et apathique, s'allumait lentement. Alors que les premières échoppes s'ouvraient, certains se réveillaient avec l'intense mal de tête, conséquence d'une nuit trop arrosée. Mais d'autres n'avaient pas a tête à ça, car la journée amenait son lot d'évènements, de joies, de peines ou d'ennui. Si grande, la Grosse Pomme en avait surement encore avalé plus d'un cette nuit. Que ce soit des touristes, des immigrés, des clandestins. Tous étaient logés à la même enseigne, perdus dans le dédale de fer et de béton, emprisonnés dans le Labyrinthe, où les attendait, peut être, à chaque coin, le Minotaure. Comme déjà certains l'avaient été, beaucoup seraient broyés. Par un accident, une agression, un suicide. Par la ville. C'était toujours étrange de voir que, malgré toutes les tragédies qui s'y déroulaient, du Bronx à Manhattan, la ville arrivait à se lever tout les jours, et à gagner les pierres tristes de son effervescence. La joie effaçait toujours le malheur, à New York. Même quand le temps était mauvais. Il y avait toujours la vie. Mais cette vie lointaine et ingrate. Des millions d'habitants, et pourtant tant de solitude. C'était ça aussi New York. Les laissés-pour-compte, les rejetés, les solitaires, les oubliés... Ceux dont personne ne voulait, et qui ne pouvaient pas toujours se supporter mutuellement non plus.



Et c'est dans ce climat qu'arriva maintenant une toute jeune demoiselle, fraichement débarquée de Philadelphie. Kashmir Ashkelon bondit hors du train, une petite valise à la main, et des idées plein la tête. Elle ne savait vraiment pas ce qu'elle allait faire ici, mais s'y été jetée pourtant comme dans la bouche des enfers. Si impulsive, il n'était pas rare de la retrouver dans le pire des pétrins, au fond d'un commissariat ou dans une bagarre contre environ 50 bras et pieds. Elle attirait les ennuis comme un aimant attire l'aiguille d'une boussole. D'ailleurs, parlons-en, Kashmir était, dans le sens premier du terme, vraiment du genre aimantée. Elle faisait partie de ces gens différents, rejetés, adorés, craints : Les Mutants. Même si elle ne comprenait pas encore tout ce que cela impliquait, elle était assez heureuse de sa différence, et bien en accord avec son don. Et sa Personnalité, et son don étaient des piles électriques. Electro-magnétiques même. Ce pouvoir lui avait même permis toutes sortes de sabotages, changements et piratages, à divers fins. Personnelles, ceci ayant donné un téléphone et un ordinateur uniquement activable par elle-même. Et professionnelles, en travaillant comme mercenaire, pour pirater des milliers d'informations.

Sur le quai de la gare, Kashmir sortit son ordinateur portable. A peine plus grand qu'une feuille A5, c'était un appareil très étrange à décrire, tant il semblait utilisé, trafiqué et amélioré. Toutes sortes de prises en colonisait les cotés, ainsi que d'énigmatiques trouvailles techniques. L'allumant d'une de ses impulsions, Kashmir parcourut l'écran tactile à la recherche de quelque chose. Tout simplement, un plan de New York. Elle monta sur la passerelle qui surplombait les quais, et s'assit sur l'un des double-bancs vide. La gare était encore vide, mais déjà on percevait l'énergie qui commençait à y croitre. La toute jeune mutante pouvait le sentir, mais, tant qu'elle ne serait pas entrée dans le vif de la ville, elle serait une étrangère à cet endroit. Passant la main dans ses cheveux, elle étudiait la gigantesque carte détaillée de la ville. Même si New York étaient la plus grande ville de tout les Etats-Unis, elle n'y avait jamais vraiment mis les pieds, cette grille et ces quartiers lui semblaient si froids et inhospitalier sur l'écran, si loin de Philadelphie. Pourquoi était-elle venue à New York en fait? Elle ne savait toujours pas pourquoi ni comment. En fait, c'était un autre plan, papier cette fois, qui l'avait menée à ce train, puis à cette gare, et bientôt à un étrange bâtiment nommé Confrérie. Après avoir saué dans le train, elle avait, pendant tout le voyage cherché à savoir ce qu'était cette « Confrérie ». Un énième cercle occulte? Une organisation militaire ultra-secrète? S'infiltrant de plus en plus profond dans la toile d'araignée qu'était Internet, elle ne trouva pas grand chose. Ce groupe semblait entretenir un grand secret. Elle ne trouvait que des allusions à une certaine « Confrérie des Mutants », qui aurait à voir avec certains affrontements humains-mutants, mais Kashmir resta dans l'ombre la plus totale. L'indication qui accompagnait le plan étaient aussi énigmatique, mais la renseignait plus que sa plongée, assez succincte, encore, dans les souterrains virtuels du monde des hommes. C'était deux phrases simple, manuscrite : « Vous êtes comme Nous, Vous êtes le Futur, contre eux. Rejoignez-Nous. ».

Kashmir se rappela alors les circonstances dans lesquelles elle avait reçu ce plan. C'était une autre mission pour cet employeur inconnu, un piratage sur le terrain, d'un énième laboratoire. Agissant d'habitude seule elle était cette fois secondée par un autre mutant, dont la seule tâche était de lui permettre à accéder au serveur en repoussant le personnel de sécurité par son pouvoir télépathique. Kashmir ne fit pas vraiment attention à lui, et leur communication se borna aux simples indications de direction. Arrivée à un serveur annexe, qu'elle perça rapidement, elle découvrit le pire projet anti-mutant possible. C'était un arsenal de destruction de mutant, des balles piégées d'un inhibiteur de pouvoirs. Les fusils n'étaient encore qu'en projet, mais le procédé de neutralisation semblait déjà bien avancé. Il était sensé projeter un champ d'inhibition des dons, et provoquer de surcroit une intense douleur mentale et physique. Horrifiée de voir ce que l'on préparait contre eux, Kashmir s'empressa de tout détruire de la base de donnée, et de tout transférer dans ses propres données. Mais malheureusement, la sortie du bâtiment s'avéra une catastrophe. Les deux mutants ne purent pas faire grand chose contre contre les militaires armés jusqu'aux dents, et ayant la ferme intention de tester un peu ce procédé destructeur. Heureusement, celui-ci n'eut qu'un très faible effet, mais face à des armes classiques, ils duret quand même fuir à toute jambe. Le coéquipier de Kashmir fut fortement blessé, mais elle n'eut pas à s'en inquiété qu'il était transféré par le mystérieux employeur, ailleurs. C'est alors qu'apparut devant ses pieds cette carte, que maintenant, sur un banc de a gare de New York, elle tenait, et qu'elle passait sur son visage.

N'arrivant même plus à penser, Kashmir en oublia le monde. L'ordinateur laissé allumé sur ses genoux, le regard perdu dans le vague, l'esprit définitivement perdu dans la nuit noire. Peut-être qu'elle dormait intérieurement. Des pas de plus en plus forts se dirigeant vers elle la ramenèrent à la réalité. Il lui fallut se demander où elle était, l'ayant alors oublié.Ah oui, la gare de New York. Et quelqu'un se rapprochait bel et bien d'elle. Puis, réalisant soudain qu'elle tenait quelque chose de secret dans la main, elle tenta de le cacher dans son sac, mais peut-être déjà la personne qui étaient arrivée l'avait vu... Kashmir essayant de faire comme si elle n'avait rien entendu ni vu, et sans se retourner, prit son air le plus détaché possible. Mais la gène qui sautait hors de ses yeux et de son sourires étaient une intense contradiction. Toujours sans regarder la personne qui s'était approchée, Kashmir, put sentir un contrepoids à son dos, de l'autre coté du banc. Ils étaient maintenant assis dos à dos dans cette gare. Kashmir était comme bloquée dans son mouvement, les yeux exorbités, les mains crispés sur le coté du banc.


Dernière édition par Kashmir Ashkelon le Lun 2 Juin - 0:16, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ]   Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ] Icon_minitimeMar 27 Mai - 4:44

Spoiler:

Le soleil commençait à chauffer légèrement les quais. Le bruit des trains et le passage des voyageurs annonçait le début d'une journée de plus. Les passants jetaient à Mystique des regards parfois emplis de peine, parfois méprisants voire haineux. Il faut dire que le "déguisement" qu'avait choisi Mystique était assez spécial... Elle avait choisi d'emprunter les traits d'un des nombreux clochards qu'elle avait vu trainer dans New-York, la bouteille à la main, titubant et ruminant une série de mots incompréhensibles. La visage buriné par l'alcool comme si ce liquide avait le pouvoir d'accélérer le vieillissement... Mystique avait fait ce choix car elle n'avait pu s'empêcher de remarquer à quel point les clodos pouvaient passer inaperçus... Paradoxalement, ils attiraient l'attention au premier regard mais, sitôt le coin de la rue passé, ils étaient déjà oubliés... les passants pensant déjà à ce qu'ils allaient manger en rentrant, ou bien à leur rendez-vous chez le coiffeur...Ceci était encore plus applicable dans la gare de l'une des plus grandes villes du monde... Les voyageurs ne prêtaient qu'une attention furtive à Mystique. Certains semblaient craindre qu'elle ne leur saute à la gorge pour leur voler leur valise luxueuse...

Mais elle avait bien mieux à faire... Elle guettait depuis maintenant plus d'une heure les nombreux quais de la gare depuis l'une des passerelles qui les surplombait tous, immobile au milieu de ces quelques voyageurs matinaux, comme faisant partie du décor, au même titre que l'horloge qui se trouvait au-dessus d'elle... Peut-être allait-elle attendre toute la journée... Mais elle devait arriver aujourd'hui !

Mystique se souvint du soir où elle avait laissé un papier à la jeune mutante qu'elle attendait. Elle venait de quitter la Confrérie, ou plutôt de se faire jeter par Erik et mettait un point d'honneur à suivre toutes les actions de ses ex-acolytes. Ayant gardé quelques contacts parmi les confréristes, elle eut vent d'une action dans un des laboratoires de l'état et s'était rendue discrètement sur place, dans le but d'aborder les mercenaires de Magneto. Elle préparait déjà son discours, prévoyant de leur dire qu'elle travaillait pour celui qui les avait engagés, de leur raconter dans quelles circonstances elle avait été abandonnée... Seulement les choses ne tournèrent pas à son avantage. En effet, les marines débarquèrent sur les lieux et Mystique ne put qu'observer l'action de loin...

Un des deux intrus tomba à terre, visiblement touché par l'antidote qu'elle même avait goûtée quelques semaines plus tôt. Elle compatit profondément en repensant à la douleur psychique qu'elle avait ressenti lors de son accident... L'autre semblait plus agile et plus rapide... perchée sur un toit, Mystique observa la jeune mercenaire échapper aux forces anti-mutantes et, lorsqu'elle fut sûre du chemin que la fuyarde allait emprunter, elle déposa un mot qu'elle écrivit en vitesse sur un prospectus trouvé par terre...

Le meilleur moyen d'intriguer la jeune mutante était de se faire passer pour la Confrérie elle-même. Aussi, elle inscrivit quelques mots qu'elle avait l'habitude d'énoncer jusque-là, accompagnés d'un vulgaire plan pour la retrouver à New-York. Depuis, elle n'avait pas oublié la date de rendez-vous qu'elle avait donné... et c'était aujourd'hui que les deux mutantes devaient se retrouver à la gare... Ici-même...

Un nouveau train arriva. Le troisième seulement depuis que Mystique s'était postée sur la passerelle... elle observa les visages des voyageurs qui passaient pour rejoindre la gare lorsqu'elle la reconnut. La jeune mutante était là, parmi les marcheurs pressés. Elle semblait perdue parmi cette foule... très vite, la masse de voyageurs se dissipa et il ne restait plus qu'elle... assise sur un banc... fixant ce qui semblait être un ordinateur. Il n'y avait aucun doute possible, c'était bien elle...

Mystique s'approcha doucement du banc puis s'assit sur celui-ci, derrière la mutante dans une pose digne du personnage dont elle avait prit l'apparence... La jeune fille abaissa l'écran de son ordinateur mais n'eut pas d'autre réaction. Après une brève réflexion, Mystique se souvint des mots qu'elle avait écrit sur le papier... elle ouvrit la bouche et, sans se retourner dit d'une voix calme :


- "Vous êtes comme Nous, Vous êtes le Futur, contre eux. Rejoignez-Nous."


Elle attendit désormais une réaction quelconque de la part de la jeune mutante. Certes, elle ne devait pas s'attendre à être reçue par un clochard...


Dernière édition par Mystique le Mar 17 Juin - 0:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ]   Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ] Icon_minitimeVen 30 Mai - 0:24

C'est avec une amère déception que Sergio s'était réveillé ce matin là. Ses recherches avaient été infructueuses. À quoi avait-il pensé aussi ? Avait-il honnêtement cru un seul instant qu'il lui suffirait de venir se promener à New-York pour tomber sur la confrérie herself ? Il s'était bercé d'illusions, et avait subi un rude retour à la réalité en rencontrant Béatrice, bien qu'il ignorât alors son nom.

Le reste de la journée avait été moins amusant... Certes, il avait essayé d'user de ses pouvoirs, principalement pour se faire de l'argent, mais en essayant de ne pas trop attirer l'attention, persuadé qu'un séjour au trou ne lui attirerait pas plus la sympathie des mutants...

C'est donc animé d'un certain dépit que Sergio avait décidé de rentrer chez lui. Rendu à la gare, il chercha d'un œil distrait son train, son esprit s'imaginant déjà par quelles méthodes il allait rendre la vie impossible à son entourage. Non qu'il voulait se faire jeter, mais surtout qu'il voulait prendre les devants, s'attendant à ne pas être très bien reçu après cette petite escapade.

C'est alors qu'il entendit quelques mots : Vous êtes comme Nous, vous êtes le futur, contre eux. Rejoignez-Nous.. Il stoppa net, comme foudroyé sur place. Ces mots. Ça ne pouvait pas être autre chose. C'était forcément ça. Il se retourna vivement, les yeux luisant d'un certain espoir, puis fit la grimace : un clochard... Et une jeune geekette. Mais c'était souvent dans les endroits les plus improbables qu'on trouvait les choses cachées...

Sergio s'approcha. Il sentait qu'il touchait au but, et pourtant, il sentait aussi une boule se former au niveau de son estomac. Ce n'était pas le moment d'avoir le trac. Ou plutôt si, c'était le meilleur moment d'avoir le trac, s'il était au tournant de sa vie.

Il faisait maintenant face à Mystique, qu'il regardait d'un air excité, ne sachant trop que dire. Puis il dit la première chose qui lui passa par la tête, avec sa rafraîchissante habitude de mettre les pieds dans le plat.


"Comment vous rejoindre ?"
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MessageSujet: Re: Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ]   Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ] Icon_minitimeMer 4 Juin - 1:08

Le hasard. Gouverneur de bien des choses en notre monde. La hasard qui fait que ce matin-là la tartine se la joue Loi de Murphy. Le hasard qui crée une rencontre malencontreuse avec un individu mal intentionné dans la rue. Le hasard qui dirige la vie des milliards d'humains sur cette planète. Mais peut-on vraiment parler de hasard? Tout dans ce monde est-il vraiment aléatoire? Il semblerait qu'aucun hasard n'arrive sans raison. Tout hasard obéit à la loi de cause à effet. Un hasard se résumerait-il à l'effet d'un quelconque acte précédent, lui aussi découlant d'un acte antérieur? Si tout ne se résumait qu'à des actes entrainant des effets dans le futur, où irait le monde? Ce n'était plus que cette spirale de cause à effet, que par extension on aurait pu appeler hasard, lancé à tout allure. Jusqu'au chaos final. C'était donc ça, la théorie du chaos : le premier souffle de vie qui engendrerait la fin du monde. Mais on préférait toujours croire au hasard. Croire que les pires choses n'étaient que le pur fruit du hasard. Un avion écrasé, un ouragan, un hasard, bien sûr. Des hommes en moins sur cette Terre, un hasard, bien sûr.
De retour à nos basses considérations, dans la gare de New York bondée, Kashmir aurait préféré que sa nouvelle rencontre soit un hasard. Elle se persuada si fort que la personne qui s'était assise exactement derrière son dos n'était qu'un voyageur cherchant à se réchauffer entre deux trains, si bien qu'elle pu presque y croire. Figée dans une position des plus déroutante, la jeune mutante serrait la latte du banc avec force et quelque tremblement. Son visage semblait s'être figé depuis l'âge de pierre, tant il semblait glacé et incapable de bouger. Les yeux béatement ouverts, elle fixait le vide des trains et des boutiques loin devant elle. Aucune larme. Aucune émotion. Aucun mouvement sur ce visage. Et l'air glaciaire s'installait. Mais A quoi pensait-elle? A rien peut-être. Ou a tout. Au chien de hasard qui avait fait s'adosser à elle un sorte de clochards dont émanait des vapeurs d'alcool. Cette odeur que d'ordinaire elle ne pouvait supporter ne la fille même pas ciller. D'ailleurs, ses cils semblaient s'être agglutinés entre eux histoire de rester accrochés en haut de la paupière fixement relevée.
Devant elle se jouait une scène de retrouvailles, qu'elle aurait du regarder avec le pire dédain. Mais ses yeux immobiles ne pouvait s'empêcher de lui transmettre l'image floue de ce couple qui n'osait, avec cette gène enfantine, se rapprocher. lors que leurs valises déjà, se touchant allègrement s'était envolée dans un ballet imperceptible. Alors que toute ces pensées étaient dirigée vers la personne - enfin l'homme, semblait-il - assise sur son dos, le flot de voyageurs ne s'arrêtait pas. Un train jeta sur le quai une marée de gens et de valises, tandis que le reflux du fer ramenait les voyageurs vers une autre destination. Le bruit de fond était incessant, comme un voile envahissant ses oreilles, la faisant entrer dans une dimension détachée, où lui venait une seule interrogation : Qui est-il? Sa question fut-elle entendue, une voix basse mais distincte prit son envol au dessus du brouhaha de la gare :


    « Vous êtes comme Nous, Vous êtes le Futur, contre eux. Rejoignez-Nous. »


Ces mots, elle les connaissaient par cœur maintenant, pour les avoir lus et relus une centaine de fois. C'était ceux du papier qui lui avait atterri dans les mains à la suite de sa dernière et périlleuse mission. Kashmir 'en avait toujours pas percé le secret, mais de les entendre, semblait indiquer que la personne derrière elle en savait peut-être plus qu'elle. Elle avait l'envie de se retourner de demander avec frénésie ce que tout cela signifiait, mais son corps et son esprit s'y refusa. Et la jeune fille, resta figée comme un glaçon, ses ongles inégaux plantés terriblement dans le bois du banc.
Sans aucune réaction de sa propre part, Kashmir s'attendit à ce que, soit la personne s'en aille comme si de rien n'était, soit cette personne ajoute quelque chose. Dans les deux solutions elle ne savait pas quoi faire. Et comme toujours, quand on doit choisir entre deux choses, c'est la troisième solution qui gagne. Cette troisième solution fut une autre voix, encore hors de son champ de vision, mais bien moins audible que celle du clochard qui lui avait dit les mots qu'elle connaissait.


    « Comment vous rejoindre ? » fit cette voix qui ne semblait qu'un léger murmure au dessus de l'agitation du monde


Toujours sans aucune réaction apparente, Kashmir ne put s'empêcher de penser ce qu'elle faisait là. Pourquoi était-elle donc venue? Pourquoi s'était-elle jetée dans la gueule d'un possible loup? Que voulait dire ces mots jetés sur un bout de papier? Qui était cette Confrérie? Et qui diable était assis derrière elle? Comme on peut l'imaginer, elle n'avait pas le réponses. Kashmir aurait voulu soudain ne jamais s'être assis sur ce banc. Ne jamais avoir saut dans ce train. Ne jamais avoir trouvé ce papier. Ne jamais avoir fait de telles missions. Ne jamais être devenue mutante. Quoique... Sur ce point elle préféra revenir. Sa condition de mutante, bien que haïe par les trois quart de la population, n'était pas pour lui déplaire. Ses décharges électro-magnétiques était finalement l'originalité dont elle ne voulait en aucun cas se séparer.
Mais Kashmir ne bougeait toujours pas de ce banc. Des secondes, puis des minutes passèrent, alors que le temps semblait s'être arrêté pour elle. Elle n'entendait rien de la possible conversation dans son dos. Elle sentait à peine les mouvements du dos du clochard contre le sien. Kashmir était en arrêt sur image du monde, les ongles toujours plantés au plus profond du bois du banc.
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MessageSujet: Re: Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ]   Loin, Sur le quai, Sur le banc... [ Mystique & ... ] Icon_minitimeMar 17 Juin - 0:22

Après avoir parlé, toujours le dos tourné à son rendez-vous, le clochard puant avala une large gorgée de vinasse infecte. Ce fut celle de trop. Le liquide rouge passant grossièrement dans le gosier de Mystique déclencha une grimace dont l'effet repoussant fut amplifié par ses vieux traits bouffis. Mystique posa la bouteille à moitié vide sur le banc et attendit une réaction qui ne semblait pas venir... Elle était sûre d'elle, c'était bien la mutante qu'elle attendait qui se trouvait dans son dos... pourquoi ne répondait-elle pas ? N'était-ce pas le papier que Mystique lui avait laissé qui l'avait menée jusqu'ici ? La présence de la jeune mutante quasi inconnue en ces lieux ne pouvait être due au simple hasard... Pourquoi ne réagissait-elle pas ?

Après de longues minutes de silence ou plutôt de brouhaha ambiant typique du lieu où elles se trouvaient, Mystique décida de pousser la gamine à réagir. Elle se voyait déjà se retourner et venir s'asseoir à côté de la jeune mutante pour lui parler clairement du billet qu'elle avait trouvé... Mais à l'instant même où les muscles de ses jambes commencèrent à se raidir pour se lever, un jeune homme, surgi de nulle part se pointa devant elle et lui demanda, de but en blanc, sans aucune retenue "Comment les rejoindre"...

Mystique fut grandement surprise... Qui cet homme voulait-il rejoindre ? Ce jeune homme à l'apparence si soignée souhaitait-il devenir un clochard ? Ou alors était-ce un étranger qui demandait son chemin ? En aucun cas Raven ne fit le lien entre la question de l'entremetteur et les paroles qu'elle venait de prononcer... L'étonnement qu'elle éprouva se lisait sur son visage et, n'oubliant pas son apparence, elle lui répondit :


- "Qu'est qu' c'est qu'tu veux r'joindre mon gaillard ? Où qu'c'est qu'tu veux aller ? S'tu m'aides pas plus, comment qu'tu veux qu'j't'aide en r'tour ?"

Tout à coup Mystique espéra que les paroles qu'elle venait de prononcer ne feraient pas douter la gamine encore plus... Et si celle qu'elle attendait pensait à tort que Mystique n'était rien d'autre qu'un ivrogne refoulant ? Dans quelle situation elle se trouvait à présent... C'était vraiment le pire moment pour venir poser une question aussi bête...

*J't'en donnerai moi, du "Comment vous rejoindre" !*


Du coup, Raven resta clouée au banc, attendant que la situation s'éclaircisse... Rien de ce qu'elle pouvait tenter n'arrangerait la situation... Elle ne pouvait continuer à appuyer sa couverture alors même qu'elle essayait de faire comprendre à celle qui lui tournait le dos que ce n'était justement qu'une couverture. Inversement, elle ne pouvait dévoiler qui elle était alors qu'un inconnu venait de s'introduire dans la conversation et semblait porte toute son attention sur elle....
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